Le mouvement islamiste semble déterminé à montrer qu'il reste la principale autorité sur le territoire, malgré les destructions et les pertes subies.

Cette démonstration de force s'est accompagnée d'une campagne de répression.

Des affrontements violents ont opposé des unités affiliées au Hamas à des « clans et gangs armés », qualifiés de groupes criminels par le mouvement.

Une nouvelle entité, la « Force dissuasive », a été créée pour « neutraliser des personnes recherchées ».

De manière plus spectaculaire, le Hamas a revendiqué et diffusé une vidéo montrant ce qu'il présente comme l'exécution publique de huit hommes à Gaza-ville, qualifiés de « collaborateurs » d'Israël. Ces actions contreviennent à l'esprit, sinon à la lettre, de l'accord de paix qui prévoit à terme le désarmement du Hamas et son exclusion de la gouvernance de Gaza. En réaction, le président américain Donald Trump a durci le ton, menaçant de « désarmer » lui-même le Hamas « vite et peut-être violemment » si le mouvement ne déposait pas les armes et « n'arrêtait pas de tuer des gens » à Gaza. Cette reprise en main musclée par le Hamas complique davantage les phases futures des négociations, qui doivent aborder la question cruciale de la gouvernance et de la sécurité à long terme dans le territoire palestinien.