La guerre à Gaza et ses suites se déroulent dans un contexte politique israélien complexe, dominé par la figure du Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Ce dernier, tout en gérant la crise, doit faire face à des défis internes, notamment son procès pour corruption et la pression de l'opinion publique. Benyamin Nétanyahou, qui détient le record de longévité à la tête du gouvernement israélien, a récemment annoncé son intention de briguer un nouveau mandat lors des prochaines élections. Cette déclaration intervient alors que sa gestion de la guerre et de la crise des otages a été vivement critiquée par une partie de la population, notamment par certaines familles de captifs. Parallèlement, son procès pour corruption, fraude et abus de confiance se poursuit, avec de nouvelles audiences se tenant même en pleine crise diplomatique.
Le président américain Donald Trump a d'ailleurs publiquement suggéré qu'une grâce lui soit accordée, une intervention qui souligne les liens étroits entre les deux dirigeants mais qui a aussi été perçue comme une ingérence.
Le gouvernement de Nétanyahou, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, est également sous la pression de ses alliés d'extrême droite qui s'opposent à certaines concessions dans le cadre de l'accord de paix et prônent une ligne dure. Des voix au sein de l'extrême droite israélienne, y compris des membres de familles d'otages, se sont opposées à l'accord, arguant qu'il ne fallait pas échanger des « terroristes » et qu'il fallait poursuivre l'offensive militaire jusqu'à l'anéantissement du Hamas, quitte à sacrifier les otages. L'avenir politique de Nétanyahou semble donc étroitement lié à l'issue du conflit et à sa capacité à naviguer entre les pressions internationales, les exigences de sa coalition et le mécontentement d'une partie de l'opinion publique.
En résuméLa situation à Gaza se superpose à un contexte politique israélien tendu, où le Premier ministre Benyamin Nétanyahou doit jongler entre son procès pour corruption, la pression de son aile droite et les critiques sur sa gestion de la crise. Son avenir politique dépendra de sa capacité à gérer ces multiples fronts tout en menant à bien le processus de paix.