« Le cri de mon soldat appelant à l'aide, peu importe où je suis, je l'entendrai toujours », a confié le capitaine Israël Ben Shitrit devant une commission parlementaire.

Le psychologue Tuly Flint souligne que les suicides ne sont que « la partie visible de l'iceberg », évoquant une augmentation de la violence domestique et des ruptures familiales. Face à ce drame, des initiatives citoyennes émergent, comme celle de Tom Wasserstein, qui met en place des maisons d'accueil pour les militaires traumatisés après le suicide de son frère Roï, infirmier militaire. Des soldats souffrant de TSPT ont même installé une tente devant le Parlement pour dénoncer le manque de reconnaissance de leurs traumatismes. Micha Katz, l'un d'eux, évoque le chiffre de 60 soldats qui se seraient suicidés ces dernières semaines, bien que l'armée n'ait communiqué aucune statistique officielle.

Pour Yoann Dobensky, ancien soldat, « il faut que le post-trauma soit reconnu comme une blessure [...] Ce n'est pas moins grave qu'une blessure physique, c'est une blessure de l'âme ».