Conformément à l'accord, le Hamas a libéré les 20 derniers otages vivants le 13 octobre, dont Avinatan Or, dont l'enlèvement avait été largement médiatisé.

Cependant, la restitution des 28 corps d'otages qu'il s'est engagé à rendre n'a été que partielle.

À la date du 22 octobre, seuls 15 corps avaient été restitués, dont ceux de Tal Haïmi, Ronen Engel, Sonthaya Oakkharasri, Eliyahu Margalit, Tamir Adar et Aryeh Zalmanovich, identifiés par les autorités israéliennes. Le Hamas a justifié ce retard en invoquant des "difficultés extrêmes" pour retrouver et extraire les corps des décombres dans une bande de Gaza dévastée par la guerre. De son côté, Israël a accusé le Hamas de "violation flagrante de l'accord" et a utilisé ce manquement comme levier de pression. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé qu'Israël ne ferait "aucune concession" et a conditionné la réouverture du poste-frontière de Rafah, vital pour l'aide humanitaire, à la restitution de "tous les otages décédés, sans exception".

En contrepartie des libérations, Israël a restitué des corps de Palestiniens détenus.

Au 22 octobre, 195 dépouilles avaient été remises aux autorités de Gaza.

Cet échange macabre, au cœur des tractations, illustre la profonde méfiance entre les deux parties et constitue l'un des principaux facteurs de fragilité du cessez-le-feu.