"La peur est toujours dans nos cœurs, car nous ne savons jamais quand les choses pourraient empirer à nouveau", confie Oum Mohammed Muhareb, une déplacée de 45 ans. Ce sentiment est exacerbé par les violations sporadiques de la trêve. La vie quotidienne est une épreuve.
Les habitants décrivent une "zone sinistrée" où les décombres bloquent les rues.
"Le plus gros problème est le manque d’eau", explique Ali Al-Ajrami, 26 ans.
Les déplacements sont difficiles en l'absence de transports, et l'accès aux marchés, souvent détruits, est un défi.
"Chaque jour, nous ne pensons qu'à la façon dont nous allons fournir de la nourriture aux enfants", ajoute Oum Mohammed Muhareb.
La situation est aggravée par l'insuffisance de l'aide humanitaire, comme le souligne l'ONU.
Parallèlement, la recherche des morts sous les décombres a commencé, une tâche macabre et immense. La Défense civile palestinienne estime que 10 000 corps se trouvent encore sous les ruines, et les équipes de secours manquent de moyens pour les extraire.
L'offensive israélienne a fait 68 280 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. De l'autre côté, la société israélienne est également traumatisée, notamment par l'attaque du 7 octobre 2023 qui a fait 1 221 morts et par le sort des otages. Les récits des ex-otages sur leurs conditions de détention extrêmes – enfermement dans des cages, des fosses, privation de nourriture et manipulation psychologique – ont profondément choqué le pays.












