Dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu, Israël a commencé à matérialiser une "ligne jaune" temporaire à l'intérieur de la bande de Gaza. Cette nouvelle démarcation physique, présentée comme une frontière de sécurité, redessine la géographie du contrôle sur le territoire et crée une zone à haut risque pour les civils palestiniens. Constituée de blocs de béton, cette ligne matérialise la zone derrière laquelle les troupes israéliennes doivent se retirer, conformément à la première phase du plan de paix de Donald Trump. En pratique, elle confère temporairement à Israël le contrôle de près de 47 % du territoire gazaoui.
L'armée israélienne a clairement averti que "tout franchissement pourrait entraîner une riposte immédiate".
Cette menace s'est déjà concrétisée, plusieurs Palestiniens ayant été tués par des tirs israéliens pour s'être approchés de la ligne. Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a qualifié cette démarcation de "frontière sécuritaire et politique". Pour les Palestiniens, cette ligne est une source de danger et d'incertitude. Une ONG juridique israélienne dénonce une "frontière floue" qui bloque l'accès d'une partie de la population à ses habitations, terres agricoles et infrastructures.
Les équipes de recherche de corps d'otages ont été autorisées à pénétrer "au-delà de la ligne jaune", mais sous stricte supervision militaire, illustrant le contrôle qu'exerce Israël sur cette nouvelle zone tampon.
En résuméLa "ligne jaune" n'est pas qu'un simple repère visuel ; elle est devenue une nouvelle réalité sécuritaire qui divise Gaza, institutionnalise une zone tampon contrôlée par Israël et met en péril la vie des civils palestiniens, tout en entravant le retour à une vie normale pour de nombreux habitants.