Le témoignage de Hiam Mouqdad, une grand-mère de 62 ans vivant dans le quartier dévasté d'Al Nasr, illustre cette réalité.
Avec ses petits-enfants, elle parcourt les ruines à la recherche d'eau potable et de matériaux pour faire du feu. "Les enfants ne disent plus 'je veux aller à l'école' mais plutôt 'je veux aller chercher de l’eau, des colis alimentaires'", explique-t-elle.
Le traumatisme est profond ; elle évoque la "peur tous les jours" et constate que "les enfants ont commencé à se faire souvent pipi dessus".
La famille, qui a perdu sa maison, vit dans une tente de l'ONU et se nourrit principalement de nouilles, faute de revenus pour acheter des légumes.
La situation est généralisée. Un déplacé à al-Mawasi confie : "Nous n’entendons plus les bruits des bombardements, mais la peur est toujours dans nos cœurs".
Un autre habitant de Gaza-ville, Ali Al-Ajrami, dénonce des conditions de vie "extrêmement difficiles", le principal problème étant "le manque d’eau".
L'aide humanitaire reste insuffisante, et même lorsque la trêve se maintient, la vie est une lutte constante pour subvenir aux besoins les plus élémentaires dans une "zone sinistrée" où les décombres bloquent encore les rues.












