Le système de santé de Gaza est au bord de l'effondrement total, une situation dramatique documentée par les organisations humanitaires et les agences de l'ONU. Les attaques contre les infrastructures médicales, le manque critique de matériel et de personnel, et le blocage des évacuations sanitaires créent une crise sanitaire d'une ampleur sans précédent, assimilée à un "crime silencieux par asphyxie médicale". Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), seuls 14 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent encore, et ce, seulement partiellement. L'ampleur de la crise humaine est vertigineuse : l'OMS estime que près de 170 000 personnes ont été blessées depuis octobre 2023, dont environ 42 000 souffrent de blessures qui altéreront leur vie, incluant des amputations et des lésions médullaires. Entre 15 000 et 17 000 de ces patients nécessitent une évacuation médicale internationale urgente.
Cependant, le processus est quasiment à l'arrêt.
Moins de dix personnes par jour sont évacuées, et l'OMS rapporte que plus de 700 personnes sont mortes en attendant leur transfert.
Médecins sans frontières (MSF) décrivait une situation où les équipes manquent de tout : "personnel, médicaments, électricité, eau". Les blocs opératoires sont à l'arrêt et les "patients meurent dans les couloirs".
Le Dr Munir Al-Barsh, un médecin local, résume la tragédie : "Ils ne mourront pas des bombes, mais de l’absence de soins".
Human Rights Watch a documenté les attaques directes sur les hôpitaux et l'assassinat de 1581 soignants, qualifiant ces pratiques de "punition collective". La reconstruction du système de santé coûterait au moins sept milliards de dollars, selon l'OMS. En attendant, des milliers de vies restent suspendues à l'ouverture des corridors humanitaires et à l'acheminement massif de matériel médical.
En résuméLe système de santé de Gaza a été méthodiquement démantelé, la plupart des hôpitaux étant hors service. Cette situation provoque une hécatombe silencieuse où des milliers de patients gravement blessés, y compris des enfants, sont condamnés à mourir faute de soins et en raison du blocage quasi total des évacuations médicales.