Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé l'envoi de militaires et de civils français en Israël. Leur mission est de participer à la planification et à l'organisation de la période post-conflit dans la bande de Gaza. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Centre de coordination civilo-militaire (CIMIC) ouvert par les États-Unis le 17 octobre, qui accueille des représentants de pays prêts à s'engager dans la phase 2 du processus de paix. La présence d'officiers européens au sein de cette structure témoigne d'une volonté de l'Europe de peser sur l'avenir de l'enclave palestinienne. Sur le plan humanitaire, la France a repris ses opérations d'évacuation de Palestiniens de Gaza, qui avaient été suspendues durant l'été. Une vingtaine de personnes sont ainsi arrivées en France fin octobre, marquant la reprise de ces efforts. Par ailleurs, la France, conjointement avec l'Arabie saoudite, a préparé la « déclaration de New York » adoptée à l'ONU, qui prévoit le déploiement d'une « mission internationale temporaire de stabilisation » à Gaza. Le chef de la diplomatie française s'est également inquiété de la fragilisation du cessez-le-feu, pointant notamment « la lenteur du Hamas à restituer les corps d’otages israéliens ».