Le processus de restitution des dépouilles d'otages israéliens, un pilier de la première phase du cessez-le-feu, est devenu une source majeure de tensions. Les retards et les accusations de manipulation de la part du Hamas ont provoqué la colère d'Israël et ont directement conduit à des représailles militaires. L'accord initial prévoyait que le Hamas restitue les corps de 28 otages décédés avant le 13 octobre. Cependant, le processus a été marqué par de nombreux retards, le Hamas n'ayant restitué qu'une quinzaine de corps dans les délais. Le mouvement palestinien justifie ces lenteurs par la difficulté à localiser les dépouilles dans un territoire en ruines.
La situation s'est envenimée lorsqu'Israël a accusé le Hamas de "violation flagrante" de l'accord à plusieurs reprises. Un incident particulièrement grave a été la restitution par le Hamas de restes appartenant à l'otage Ofir Tzarfati, dont une partie du corps avait déjà été récupérée par l'armée israélienne des mois auparavant, un acte qualifié de "torture psychologique supplémentaire pour les familles". Dans un autre cas, trois corps remis par le Hamas via la Croix-Rouge se sont avérés ne pas être ceux d'otages.
Ces actions ont été perçues par Israël comme une stratégie dilatoire et une manipulation délibérée, conduisant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à ordonner des frappes "immédiates et puissantes" sur Gaza.
En réponse, le Hamas a annoncé le report de la remise d'autres corps, accusant à son tour Israël de violer la trêve.
En résuméLa restitution des corps d'otages est un point de friction majeur, paralysant l'avancée du plan de paix. Les retards et les manipulations présumées du Hamas ont été interprétés par Israël comme des violations délibérées de l'accord, déclenchant des escalades militaires et une méfiance profonde entre les deux parties.