Cette trêve, bien que toujours officiellement en place, est marquée par une instabilité qui menace de faire dérailler les efforts diplomatiques visant à mettre fin à une guerre de deux ans.
L'accord, négocié par les États-Unis avec le soutien du Qatar, a connu plusieurs épisodes de tensions extrêmes.
Israël a accusé le Hamas de "violations flagrantes", notamment en retardant la restitution des dépouilles d'otages et en manipulant le processus, comme dans le cas des restes d'Ofir Tzarfati. En réponse à ces violations présumées et à la mort de soldats, Israël a mené des frappes de représailles massives. De son côté, le Hamas a démenti avoir attaqué les troupes israéliennes, accusant en retour Israël de "chercher des prétextes pour bombarder" et de ne pas respecter l'accord.
Le président américain Donald Trump a adopté une position ambivalente, affirmant que "rien" ne compromettrait le cessez-le-feu tout en légitimant la riposte israélienne : "Ils ont tué un soldat israélien.
Donc les Israéliens ripostent.
Et ils devraient riposter".
Cette situation a engendré une peur constante d'une reprise de la guerre à grande échelle parmi la population de Gaza, déjà épuisée par le conflit et la crise humanitaire. Les médiateurs, notamment Washington et Doha, insistent sur le maintien de la trêve, mais chaque incident met en lumière sa grande fragilité et la profonde méfiance entre les deux parties. La poursuite du processus de paix dépend de la capacité des deux camps à surmonter ces obstacles, une perspective qui semble de plus en plus incertaine.











