La restitution des corps des otages israéliens détenus par le Hamas est un élément central mais extrêmement conflictuel de l'accord de cessez-le-feu. Les retards et les incidents entourant ce processus ont provoqué la colère d'Israël, qui accuse le mouvement palestinien de manipulation et de torture psychologique. Selon les termes de l'accord, le Hamas devait restituer les 28 corps d'otages décédés avant le 13 octobre, après avoir libéré 20 otages vivants. Cependant, le processus a pris beaucoup de retard, le Hamas n'ayant rendu que 17 dépouilles à une date avancée. Le point de rupture a été atteint lorsque le Hamas a restitué des restes humains identifiés comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, un otage dont une partie du corps avait déjà été récupérée par l'armée israélienne des années auparavant.
Le bureau de Benjamin Netanyahu a qualifié cet acte de "violation flagrante" de l'accord, et la famille de l'otage a déploré devoir "ré-enterrer notre fils" pour la troisième fois. Cet incident a été l'un des déclencheurs des frappes de représailles israéliennes.
En parallèle, Israël a accusé le Hamas de "simuler" la découverte de corps. Le Hamas, de son côté, justifie la lenteur du processus par la difficulté de localiser et d'extraire les dépouilles sous les décombres dans un territoire dévasté. Le groupe islamiste a même appelé la Croix-Rouge à lui fournir du matériel pour faciliter les recherches.
Le Forum des familles d'otages, initialement critique envers le gouvernement israélien, a changé de position, appelant à "agir de manière décisive" contre le Hamas pour ces violations. L'enjeu est de taille, car la restitution de tous les corps conditionne le passage à la deuxième phase du plan de paix, qui inclurait le désarmement du Hamas.
En résuméLe processus de restitution des corps d'otages est un point névralgique du cessez-le-feu, marqué par des retards et des actes qu'Israël considère comme des provocations délibérées du Hamas. Ces tensions alimentent la méfiance et constituent un obstacle majeur à la progression du plan de paix.