L'administration américaine de Donald Trump a présenté un plan de paix pour Gaza, dont l'un des volets les plus médiatisés est un projet de reconstruction et de « requalification urbaine ». Ce plan, qui envisage de transformer la côte de Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient », est critiqué pour son approche axée sur l'immobilier au détriment des aspects politiques et humains. Porté par des figures proches du président comme son gendre Jared Kushner et l'investisseur immobilier Steve Witkoff, le plan conçoit Gaza non comme un espace habité mais comme une opportunité d'investissement et un futur nœud logistique reliant Israël, l'Arabie saoudite et la Méditerranée.
L'idée est de créer un corridor global hors taxes, contournant le canal de Suez.
Ce projet, élaboré par la Gaza Humanitarian Foundation, ignore la dimension politique du conflit et la tragédie humaine, se concentrant sur la rentabilité financière sur le modèle de Dubaï.
Il est qualifié d'« urbanisme pervers » par ses détracteurs, qui soulignent qu'il traite les deux millions d'habitants comme une catégorie résiduelle, un simple « obstacle démographique ».
Le plan suggère même que le départ d'une partie de la population serait un « gain » financier, et propose de remplacer les registres fonciers par des droits de propriété « tokenisés » sur la blockchain, transformant les ruines en une « loterie immobilière ». D'anciens responsables de la sécurité israélienne, comme Ami Ayalon, critiquent également ce plan, estimant qu'il a « plus de trous qu'un fromage suisse » en raison notamment de son manque d'engagement clair envers une solution à deux États.
En résuméLe plan de paix de Donald Trump pour Gaza propose une transformation économique radicale, axée sur l'immobilier de luxe et la logistique, mais il est vivement critiqué pour son approche déshumanisée qui ignore les droits politiques des Palestiniens et privilégie le profit sur une solution durable.