Ce processus humanitaire et politique, bien qu'en cours, est marqué par des tensions et des difficultés logistiques importantes.

L'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, prévoit la restitution des dépouilles de 28 otages israéliens contre celles de 360 combattants palestiniens. Selon les autorités sanitaires de Gaza, 22 corps d'otages avaient été remis à Israël en échange de 285 dépouilles palestiniennes à une certaine date.

Le processus, facilité par la Croix-Rouge, se déroule par étapes, avec des annonces régulières de nouvelles restitutions.

Récemment, Israël a confirmé avoir reçu les corps de trois otages, dont ceux des soldats israélo-américains Omer Neutra et Itay Chen, ainsi que celui de l'otage israélo-argentin Lior Rudaeff.

Ces identifications sont réalisées par l'Institut national de médecine légale israélien avant que les familles ne soient informées. En contrepartie, Israël a également remis des corps de Palestiniens ; l'hôpital Nasser à Gaza a par exemple annoncé avoir reçu les dépouilles de 15 prisonniers.

Cependant, le processus est source de frictions. Israël a plusieurs fois accusé le Hamas de ralentir la restitution des corps. De son côté, le mouvement islamiste palestinien justifie cette lenteur par la difficulté de retrouver les dépouilles, souvent enfouies sous les millions de tonnes de décombres qui recouvrent l'enclave. Le Hamas a même appelé les médiateurs à lui fournir le matériel nécessaire pour accélérer les recherches.

Chaque échange est un événement chargé d'émotion et de symboles, rappelant la profondeur des pertes humaines des deux côtés et la méfiance persistante qui complique la mise en œuvre de l'accord.