Un plan de "requalification urbaine" pour Gaza, promu par l'entourage de Donald Trump, suscite une vive polémique en raison de son approche jugée déshumanisante. Le projet, qui ambitionne de transformer la bande côtière en une "Riviera du Moyen-Orient", est critiqué pour sa logique purement financière et spéculative, ignorant la tragédie humaine et les droits des Palestiniens. Ce plan a été élaboré par des consultants américains, avec le soutien de figures comme Jared Kushner, gendre de Donald Trump, qui avait déjà par le passé qualifié la côte de Gaza d'"opportunité immobilière". Le document, cité dans la proposition d'accord de paix, envisage Gaza non comme un territoire habité mais comme un nœud logistique et un projet immobilier.
Il propose de porter la valeur immobilière de l'enclave à 300 milliards de dollars en dix ans. La vision est celle d'un corridor global hors taxes reliant Israël et l'Arabie saoudite à la Méditerranée, à la manière de Dubaï. Les critiques se concentrent sur le traitement réservé à la population gazaouie.
Le plan suppose qu'un quart des habitants émigrera, chaque départ étant même évalué comme un "gain" de 23 000 dollars. Il suggère de reloger les habitants, par exemple dans le désert du Néguev, et de les confiner dans des "logements temporaires" (des camps). L'indemnisation des biens détruits se baserait sur leur valeur actuelle, quasi nulle, tandis que les nouveaux logements seraient vendus aux prix de Tel-Aviv.
La gouvernance serait confiée à un trust, la "Gaza Humanitarian Foundation", jusqu'à ce que la population soit jugée "réformée et déradicalisée". Ce projet est qualifié d'"urbanisme pervers", une logique qui anéantit la communauté et la dignité au nom du profit et de la sécurité.
En résuméLe plan de reconstruction de type "Riviera" pour Gaza est dénoncé comme une tentative de transformer une catastrophe humanitaire en une opération immobilière spéculative, effaçant la population locale et sa dimension politique au profit d'intérêts économiques et géopolitiques.