Cette visite, qui n'a pas été officiellement annoncée, vise à faire avancer la « seconde phase » du plan de paix américain pour Gaza, un enjeu diplomatique majeur pour l'administration Trump.

La visite de Jared Kushner, gendre et conseiller influent du président Donald Trump, s'inscrit dans une offensive diplomatique américaine visant à consolider le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre et à mettre en œuvre le plan en 20 points présenté par Washington en septembre.

Au cœur des discussions avec Benyamin Netanyahu se trouve la transition vers la « seconde phase » de cet accord. Après une première étape marquée par la libération d'otages et la restitution de dépouilles, cette nouvelle phase prévoit comme mesure principale le déploiement d'une force multinationale à Gaza. Cette force aurait pour mandat de prendre progressivement le relais de l'armée israélienne pour assurer la sécurité à l'intérieur de l'enclave palestinienne. La venue de Kushner souligne la détermination de Washington à maintenir l'élan des négociations, malgré les nombreuses complexités et sensibilités qui entourent le dossier. La nature non officielle de la rencontre, rapportée par des sources proches du dossier, suggère la délicatesse des pourparlers, notamment sur la composition de la future force internationale.

L'implication personnelle de Kushner, dont le rôle mêle diplomatie et affaires, est également une caractéristique de l'approche de l'administration Trump, qui privilégie les négociations directes et les relations personnelles pour débloquer des situations complexes, comme l'illustre également le projet de reconstruction de Gaza, où ses réseaux d'affaires dans le Golfe sont perçus comme un élément central.