Israël utilise une loi de 2002 sur les « combattants illégaux » pour détenir, sans inculpation ni procès, des personnes accusées d'avoir participé à des « actes hostiles ».

Une modification provisoire du texte en décembre 2023 a étendu les durées de détention sans contrôle judiciaire jusqu'à 75 jours, voire 180.

Ces détenus, dont le photojournaliste Chadi Abou Sidou, sont maintenus au secret, privés de contact avec leurs avocats pendant des mois.

Ce dernier témoigne de « cent jours de torture » à la prison de Sdé Teiman, les mains attachées et les yeux bandés.

Cette même prison est au cœur d'un autre scandale.

En août 2024, la diffusion d'une vidéo de surveillance suggérant de graves sévices, y compris à caractère sexuel, sur un détenu palestinien a conduit à l'inculpation de cinq réservistes. L'affaire a récemment connu un rebondissement majeur avec l'arrestation de l'ancienne procureure générale de l'armée, Yifat Tomer-Yeroushalmi. Elle est soupçonnée d'être à l'origine de la fuite de la vidéo et fait face à des accusations d'entrave à la justice et d'abus de fonction. Cette affaire met en lumière les tensions au sein de l'appareil sécuritaire et judiciaire israélien face aux accusations de violations des droits humains commises dans le cadre du conflit.