L'absence d'un horizon politique clair, en particulier l'omission d'un engagement envers une solution à deux États, est considérée comme sa plus grande faiblesse. Le plan, présenté en septembre par Donald Trump, est un document en 20 points visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis deux ans.

Il comprend des étapes concrètes comme le cessez-le-feu, l'échange d'otages et le déploiement d'une force internationale.

Cependant, une analyse approfondie, citant Ami Ayalon, ancien chef du service de sécurité intérieure israélien (Shin Bet), qualifie le plan de « gruyère » (« more holes than Swiss cheese »).

Selon Ayalon, le « plus grand trou » est l'absence d'un engagement ferme en faveur d'une solution à deux États.

Pour cet expert, il est illusoire de penser que la paix peut être atteinte en se contentant de vaincre militairement le Hamas. Il soutient qu'« on ne peut pas vaincre une idéologie avec la puissance militaire », mais qu'il faut proposer de « meilleures idées ». La solution à deux États est, selon lui, la seule « meilleure idée » capable de contrer l'idéologie du Hamas et d'obtenir la coopération nécessaire de l'Autorité palestinienne pour la gestion de Gaza. Sans cette perspective, la coopération sécuritaire palestinienne sera inexistante et le désarmement du Hamas, un objectif central du plan, restera négligeable. Ce point de vue est partagé par d'autres figures de l'establishment de la défense israélienne, qui craignent que la guerre, sans plan politique viable, ne fasse qu'alimenter le recrutement du Hamas et des organisations djihadistes mondiales.