Un plan en plusieurs phases, négocié par les États-Unis, structure la désescalade entre Israël et le Hamas, marquant une intervention directe de Washington dans la gestion du conflit. Ce plan de paix détaillé en 20 points, présenté par le président Trump en septembre, a conduit à l'instauration d'un cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre. La première phase de cet accord a permis des échanges significatifs : le Hamas a libéré les 20 derniers otages vivants qu'il détenait depuis l'attaque du 7 octobre 2023, en contrepartie de la libération par Israël de près de 2 000 prisonniers palestiniens. Parallèlement, un processus d'échange de dépouilles a été initié.

La diplomatie américaine, menée sur le terrain par l'envoyé spécial et gendre du président, Jared Kushner, s'attelle désormais à la mise en œuvre de la "seconde phase" du plan. Cette nouvelle étape, jugée cruciale pour la pérennisation de la trêve, prévoit le déploiement progressif d'une force multinationale chargée d'assurer la sécurité à l'intérieur de la bande de Gaza, en remplacement de l'armée israélienne. L'implication personnelle de Donald Trump et les visites de haut niveau de ses émissaires témoignent de la volonté de Washington de piloter la sortie de crise, bien que des analystes comme Ami Ayalon, ancien chef du Shin Bet, expriment leur pessimisme, soulignant que le plan manque d'un engagement clair envers une solution à deux États, ce qui pourrait compromettre la coopération palestinienne et la viabilité de l'accord à long terme.