Ce tournant diplomatique majeur, qui inclut des discussions sur un pacte de sécurité avec Israël, pourrait redéfinir les équilibres stratégiques au Moyen-Orient.

Cette visite est la première d'un chef d'État syrien à Washington.

Elle survient après que les États-Unis et l'ONU ont retiré M. Charaa de leurs listes de sanctions, où il figurait en tant qu'ancien chef du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie. Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2024 après le renversement de Bachar al-Assad, M. Charaa s'efforce de repositionner la Syrie sur la scène internationale, en s'éloignant de l'Iran pour se rapprocher des États-Unis et de leurs alliés. Au cœur des discussions figure la sécurité régionale.

Washington jouerait un rôle de médiateur dans des pourparlers pour un pacte de non-agression entre la Syrie et Israël.

Selon Reuters, les États-Unis se prépareraient même à établir une présence militaire sur une base aérienne à Damas pour soutenir ce pacte.

De plus, la Syrie devrait rejoindre officiellement la coalition internationale contre l'État islamique (EI), une annonce attendue lors de la rencontre.

Donald Trump a salué le "leadership fort" de son homologue syrien.

Pour l'analyste Firas Maksad, cette visite illustre un "basculement historique : la Syrie passe du statut de vassal iranien à celui de partenaire du bloc occidental", ce qui pourrait "redéfinir l'avenir du Moyen-Orient".