Sa restitution attendue symbolise un enjeu mémoriel et politique majeur pour Israël, distinct de celui des otages du 7 octobre.

La situation de Hadar Goldin est unique parmi les cas d'otages mentionnés, sa mort remontant à une précédente guerre à Gaza, le 1er août 2014.

Tué à 23 ans deux heures après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, son corps a été emporté dans un tunnel, et sa dépouille est depuis au centre de tractations. Récemment, les médias ont rapporté des développements significatifs, avec la diffusion d'une vidéo montrant des hommes armés du Hamas et des membres de la Croix-Rouge dans un tunnel à Rafah pour extirper un corps présenté comme celui du soldat. La branche armée du Hamas a annoncé la restitution de la dépouille, retrouvée dans le sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne a informé la famille des développements, s'engageant à rapatrier ses restes.

Son père, Simcha Goldin, a lancé un appel poignant lors des funérailles : « Marchez dans le droit chemin et surtout, ne vous haïssez pas les uns les autres.

Tel est l'héritage de Hadar ». Pour de nombreux Israéliens, le retour de sa dépouille est une question de principe, comme l'exprime un habitant : « c'est très important qu'il soit de retour en Israël, parce que dans notre armée (...) nous ne laissons personne derrière nous ». La restitution de son corps, si elle se confirme, mettrait fin à plus de 4 000 jours d'attente pour sa famille et clôturerait un chapitre douloureux qui a longtemps hanté la société israélienne.