Le plan en 20 points présenté par le président américain Donald Trump, qui a abouti à un cessez-le-feu le 10 octobre, prévoyait un retrait progressif de l'armée israélienne et le déploiement d'une Force Internationale de Stabilisation (FIS).

Cependant, plus d'un mois après, sa mise en œuvre piétine.

Les articles rapportent que l'armée israélienne continue ses bombardements sur des positions de groupes armés à Beit Lahia et Khan Younès, tandis que le Hamas, dont 200 combattants seraient encore retranchés, n'a pas annoncé son intention de se désarmer. L'administration Trump semble s'être désengagée de la première phase de l'accord, le président américain exerçant plutôt des pressions sur la politique intérieure israélienne, notamment en demandant la grâce de Benyamin Netanyahou. La visite de Jared Kushner à Jérusalem vise à faire avancer la "seconde phase" du plan, axée sur la FIS et la reconstruction.

Toutefois, cette approche séquentielle nourrit les inquiétudes.

Washington pousse pour une résolution de l'ONU créant la FIS et la reconstruction pourrait débuter "très bientôt" dans la partie contrôlée par Tsahal, qui représente 53 % de l'enclave et une part importante de ses terres agricoles. Cette situation, combinée à la réticence de plusieurs pays à déployer des troupes tant que les combats perdurent, fait craindre une scission prolongée de la bande de Gaza, avec une zone sous contrôle israélien où se concentreraient les efforts internationaux, laissant l'autre partie sous le contrôle du Hamas.