L'Indonésie se prépare également à une éventuelle participation à une force multinationale de stabilisation.

Les États-Unis sont à la manœuvre sur le plan diplomatique, ayant non seulement poussé à l'instauration de la trêve initiale mais aussi élaboré le plan de paix en 20 points récemment endossé par le Conseil de sécurité de l'ONU. Avec le Qatar, ils sont les principaux médiateurs vers qui les belligérants se tournent en cas de crise, comme l'illustre l'appel du Hamas à Washington pour faire pression sur Israël après la reprise des bombardements. Au-delà de la médiation, le plan américain prévoit concrètement une force multinationale pour stabiliser l'enclave après la guerre.

Sur ce point, l'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, a pris une initiative notable.

Le ministre indonésien de la Défense a annoncé avoir formé jusqu'à 20 000 soldats en vue d'une mission de maintien de la paix. Cette force potentielle serait principalement axée sur des missions humanitaires, sanitaires et de reconstruction, plutôt que sur des opérations de combat. Jakarta, fervent soutien de la cause palestinienne, a toutefois posé une condition sine qua non à tout déploiement : l'obtention d'un mandat clair du Conseil de sécurité de l'ONU, conformément à sa doctrine de politique étrangère.