La création d'une Force Internationale de Stabilisation (ISF) est un pilier du plan Trump pour Gaza, mais son mandat et sa composition soulèvent de profondes inquiétudes parmi les Palestiniens. Beaucoup craignent que cette force ne soit pas une entité de paix neutre, mais plutôt un instrument de contrôle étranger. La résolution de l'ONU autorise le déploiement temporaire de cette force multinationale avec des missions étendues : assurer la sécurité, superviser la gestion provisoire, soutenir la reconstruction, sécuriser les frontières et protéger les civils. Cependant, son mandat le plus controversé est la "démilitarisation de Gaza" et le désarmement des "groupes armés non étatiques", visant directement le Hamas. La structure de commandement, coordonnée par un "Conseil de paix" auquel le président Trump entend participer, renforce l'idée d'un contrôle américain direct sur l'opération.
Sur le terrain, cette perspective est accueillie avec une grande méfiance.
Les habitants de Gaza redoutent que l'ISF ne se transforme en une nouvelle forme d'occupation, axée sur la police et le contrôle des frontières avant même de répondre à l'urgence humanitaire.
Le Hamas a déjà prévenu qu'il rejetterait tout désarmement en l'absence d'une "véritable perspective d'État palestinien", affirmant qu'une mission internationale engagée dans cette voie serait perçue "comme une partie prenante du conflit, et non comme une force neutre".
L'absence de garanties explicites sur le retrait complet des forces israéliennes ne fait qu'alimenter la crainte que l'occupation puisse simplement "changer de visage plutôt que de disparaître".
En résuméBien qu'elle soit présentée comme un outil de stabilisation, la force internationale proposée est perçue par le Hamas et de nombreux Gazaouis comme une menace à leur souveraineté. Son mandat de désarmement en fait un point de friction majeur, la transformant potentiellement en une force d'occupation déguisée plutôt qu'en garante de la paix.