Saeb Al-Hassanat, un autre déplacé, exprime une lassitude générale : "Toute décision internationale qui profite aux Palestiniens est la bienvenue. L'important, c'est que la guerre cesse.

Peu importe qui nous gouverne".

Cependant, il ajoute avec prudence que "sans une forte pression de la part des États-Unis, Israël ne se conformera à aucune décision". La résolution mentionne de manière conditionnelle un chemin vers l'autodétermination, une formulation que beaucoup de Palestiniens considèrent comme "un instrument de pression plus que comme un réel engagement international". La crainte principale est que la paix annoncée ne soit qu'une "réorganisation de la tutelle qu'à une véritable libération". La reprise des bombardements a ravivé les traumatismes, comme en témoigne une mère de famille : "Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?"