Alors que les discussions diplomatiques se déroulent à New York, la population de Gaza reste confrontée à une situation humanitaire catastrophique, aggravée par la reprise des violences. Les plans de paix internationaux sont perçus avec un mélange d'espoir prudent et de profond scepticisme par des civils épuisés par la guerre et les privations. Sur le terrain, la réalité quotidienne est marquée par la destruction, le déplacement et la peur. Les bombardements et les privations se poursuivent, et la résolution de l'ONU est accueillie avec méfiance. Un déplacé de 36 ans, Mohammed Hamdouna, déplore que rien n'ait changé depuis le cessez-le-feu : "Les villes sont en ruines [et] nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie".
Saeb Al-Hassanat, un autre déplacé, exprime une lassitude générale : "Toute décision internationale qui profite aux Palestiniens est la bienvenue. L'important, c'est que la guerre cesse.
Peu importe qui nous gouverne".
Cependant, il ajoute avec prudence que "sans une forte pression de la part des États-Unis, Israël ne se conformera à aucune décision". La résolution mentionne de manière conditionnelle un chemin vers l'autodétermination, une formulation que beaucoup de Palestiniens considèrent comme "un instrument de pression plus que comme un réel engagement international". La crainte principale est que la paix annoncée ne soit qu'une "réorganisation de la tutelle qu'à une véritable libération". La reprise des bombardements a ravivé les traumatismes, comme en témoigne une mère de famille : "Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?"
En résuméPour la population de Gaza, les résolutions diplomatiques semblent déconnectées de leur souffrance quotidienne. L'urgence humanitaire et le besoin de sécurité priment sur les jeux politiques, mais l'absence de garanties concrètes et la reprise des violences alimentent un sentiment de désespoir et de méfiance envers toute solution imposée de l'extérieur.