Après vingt ans au pouvoir sans élections, l'impopularité de Mahmoud Abbas est à son comble.
Un sondage d'octobre révèle que 80 % des habitants de Cisjordanie et de Gaza souhaitent sa démission. Reclus à Ramallah, il est accusé d'inaction face à l'offensive israélienne, à l'expansion des colonies et à l'effondrement de la perspective d'un État palestinien.
Son autorité s'est érodée depuis que le Hamas a pris le contrôle de Gaza en 2007, et sa coopération sécuritaire avec Israël est largement perçue comme une collaboration avec l'occupant. Le plan Trump conditionne le rôle de l'Autorité palestinienne à des "réformes profondes", une exigence qui souligne sa faiblesse actuelle.
Bien que l'AP ait salué la résolution de l'ONU, sa capacité à mettre en œuvre ces réformes et à regagner une légitimité à Gaza est fortement mise en doute.
La plupart des Palestiniens ne croient pas à ses promesses d'élections après la guerre.
Si un scrutin avait lieu, le favori serait Marwan Barghouti, figure populaire emprisonnée par Israël.
L'influence d'Abbas est si faible que même Washington propose un conseil international pour administrer Gaza, ne laissant à une future AP que la gestion des services. Pour de nombreux analystes, Israël continuera d'écarter l'AP de Gaza, car un rapprochement politique entre les deux territoires palestiniens renforcerait les revendications d'un État unifié, un scénario que le gouvernement Netanyahu cherche à éviter.










