La récente et meurtrière escalade de la violence à Gaza a été déclenchée par des accusations réciproques de violation du cessez-le-feu, illustrant l'extrême fragilité de la trêve et la profonde méfiance entre Israël et le Hamas. Chaque camp se défausse de la responsabilité de la reprise des hostilités, enfermant la région dans un cycle de représailles. L'armée israélienne a affirmé avoir lancé ses frappes massives en riposte à des tirs du Hamas "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès". Bien que ces tirs n'aient fait aucun blessé, Israël les a qualifiés de "violation de l'accord de cessez-le-feu", justifiant ainsi sa réponse militaire d'envergure qui a causé la mort de dizaines de Palestiniens. De son côté, le Hamas a rejeté cette justification, la qualifiant de "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais". Le mouvement islamiste a dénoncé une "escalade dangereuse" de la part d'Israël et a appelé les médiateurs internationaux à intervenir.
Cette dynamique du "qui a commencé ?"
est récurrente dans le conflit.
L'armée israélienne soutient qu'elle ne frappe qu'en riposte à des violations de la trêve, tandis que le Hamas l'accuse de provoquer délibérément des incidents pour justifier ses agressions. En l'absence d'un mécanisme de surveillance neutre et efficace sur le terrain, il est presque impossible de vérifier de manière indépendante les affirmations de chaque partie, comme le souligne l'AFP. Cette situation permet à chaque camp de construire son propre narratif et de justifier ses actions militaires auprès de son opinion publique et de la communauté internationale, au détriment de la population civile qui subit les conséquences directes de cette instabilité chronique.
En résuméLe jeu des accusations mutuelles concernant la rupture du cessez-le-feu met en évidence la méfiance totale entre Israël et le Hamas. Sans mécanisme de vérification indépendant, chaque incident devient un prétexte potentiel à une escalade, rendant toute trêve exceptionnellement difficile à maintenir et laissant les civils pris au piège d'une violence récurrente.