Les États-Unis et le Qatar se sont imposés comme les principaux médiateurs dans le conflit de Gaza, chacun jouant un rôle distinct mais complémentaire. Leur implication souligne à la fois l'importance cruciale de l'intervention de tierces parties et les limites de leur influence face à des acteurs aux objectifs antagonistes. Les États-Unis, sous l'administration Trump, ont été le moteur du processus diplomatique, aboutissant à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Washington a utilisé son poids politique pour faire pression en faveur de son plan, présentant le vote comme un choix binaire entre la paix et le retour à la guerre. Le soutien obtenu de la part des alliés arabes a été essentiel pour donner une couverture régionale à l'initiative américaine, démontrant la capacité de Washington à façonner l'agenda international.
Cependant, cette approche est également critiquée pour son unilatéralisme et pour avoir favorisé une solution qui, selon ses détracteurs, marginalise les droits des Palestiniens.
Le Qatar, quant à lui, a joué un rôle de médiateur plus direct, notamment lors des escalades de violence. Suite à la reprise des bombardements israéliens, le Qatar a "condamné fermement les attaques brutales" qui menacent de saper l'accord de trêve. De même, le Hamas a explicitement appelé les États-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse" sur Israël pour faire respecter le cessez-le-feu.
Ces appels montrent que les belligérants eux-mêmes reconnaissent la nécessité d'une médiation externe pour désamorcer les tensions.
Néanmoins, l'efficacité de ces médiateurs reste limitée par la volonté des parties sur le terrain.
Malgré la pression diplomatique, la trêve a volé en éclats, prouvant que les dynamiques locales du conflit peuvent rapidement surpasser les efforts internationaux.
En résuméLes médiateurs internationaux, en particulier les États-Unis et le Qatar, sont indispensables pour contenir la violence et promouvoir des solutions politiques à Gaza. Cependant, leur influence se heurte aux agendas conflictuels d'Israël et du Hamas, et leurs efforts sont constamment menacés par la fragilité des accords sur le terrain, soulignant les limites de la diplomatie dans un conflit aussi enraciné.