Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est accusé de fuir ses responsabilités et de s'opposer à la création d'une commission d'enquête nationale indépendante. Plus de deux ans après l'attaque du Hamas, la question de la responsabilité crée un profond fossé entre les dirigeants politiques et militaires en Israël. Selon un article de l'AFP, le Premier ministre Netanyahu est accusé de rejeter la faute, l'analyste Yossi Mekelberg notant : "Netanyahu n'assume la responsabilité de rien, c'est toujours la faute de quelqu'un d’autre". Une forte demande publique, soutenue par plus de 70 % des sondages, réclame une commission d'enquête nationale, similaire à celle qui a conduit à la démission de Golda Meir après la guerre de 1973. Cependant, Netanyahu y a résisté, la qualifiant d'"outil politique" de ses opposants.

Son gouvernement a proposé à la place une commission "indépendante" dont les membres seraient choisis par des ministres, une initiative qui a suscité la colère du public.

L'armée, de son côté, a mené ses propres enquêtes internes, qui ont abouti au limogeage de plusieurs généraux.

Le chef d'état-major, le général Eyal Zamir, a appelé à une "enquête systémique", une déclaration qui aurait été perçue comme une trahison par Netanyahu. L'ordre subséquent du ministre de la Défense de réexaminer les enquêtes internes de l'armée a été accueilli par une réponse vive de Zamir, qui a insisté sur le fait que toute nouvelle enquête devait être externe et examiner également les responsabilités des politiciens. Cet affrontement public met en lumière une bataille pour savoir qui portera la responsabilité ultime du plus grand échec sécuritaire de la nation.