L'opération, la plus sanglante depuis la chute de Bachar al-Assad, visait, selon Israël, un groupe islamiste allié au Hamas.

Le vendredi 28 novembre 2025, l'armée israélienne a lancé une opération à Beit Jinn, un village situé à environ 40 km au sud-ouest de Damas.

L'armée israélienne a déclaré que l'opération visait à "arrêter des suspects appartenant à l'organisation Jamaa Islamiya" qui prépareraient des "attaques contre des civils israéliens".

Ce groupe libanais est décrit comme un allié du Hamas, liant directement le raid au conflit plus large initié le 7 octobre 2023.

L'incursion a donné lieu à un échange de tirs, au cours duquel six soldats israéliens ont été blessés.

Selon des sources officielles syriennes, le bilan s'élève à 13 morts, dont des femmes et des enfants. Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné le raid comme un "crime de guerre" et a accusé Israël de vouloir "embraser la région". Des témoins ont décrit avoir été réveillés par des tirs à 3 heures du matin et avoir vu des soldats et des chars israéliens dans le village, suivis de bombardements d'artillerie et de drones. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a qualifié cette incursion de "la plus meurtrière depuis qu'Israël a commencé à mener des opérations hors de la zone tampon dans le sud de la Syrie". Cette opération représente une action militaire israélienne majeure sur le sol syrien, explicitement justifiée par le contexte de la guerre contre le Hamas, illustrant davantage les ramifications régionales du conflit de Gaza.