L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a déclenché une onde de choc au sein de l'establishment politique et militaire israélien, entraînant des limogeages de hauts responsables et exacerbant les tensions sur la question de la responsabilité. Cette crise interne révèle les profondes fissures au sommet de l'État et une intense lutte pour la reddition de comptes. Plusieurs articles rapportent le limogeage de trois généraux occupant des postes clés lors de l'attaque : le chef du renseignement militaire, le chef des opérations et le commandant de la région sud. Ces sanctions font suite à un rapport d'experts concluant à une "défaillance systémique et organisationnelle de longue date" et un "échec du renseignement".
Cette purge au sein de la hiérarchie militaire illustre la reconnaissance par l'armée de sa part de responsabilité.
Cependant, cette démarche contraste avec l'attitude du pouvoir politique.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est accusé de "fuir ses responsabilités" et de s'opposer à la création d'une commission d'enquête nationale, réclamée par une large majorité de la population. Il craint que cette commission ne devienne un "outil politique" utilisé contre lui, ravivant le souvenir de la commission Agranat après la guerre de 1973, qui avait conduit à la démission de la Première ministre Golda Meir. Ce refus crée un conflit ouvert entre le gouvernement et l'armée, le chef d'état-major insistant sur la nécessité d'une "enquête systémique" qui inclurait l'échelon politique. La situation met en lumière une bataille pour le contrôle du narratif post-7 octobre, avec des implications majeures pour l'avenir politique de l'actuel gouvernement.
En résuméLa faillite sécuritaire du 7 octobre a engendré une crise de confiance en Israël, se traduisant par des sanctions sévères dans l'armée et un bras de fer politique majeur, le Premier ministre étant accusé de se soustraire à toute enquête indépendante sur ses responsabilités.