Cette démarche judiciaire en France pourrait avoir des implications significatives sur le plan diplomatique et juridique international. Cette décision fait suite à une plainte déposée par la grand-mère des victimes, Jacqueline Rivault, après que ses petits-enfants, Janna et Abderrahim Abudaher, âgés respectivement de six et neuf ans, ont été tués dans un bombardement israélien le 24 octobre 2023, soit 17 jours après l'attaque du Hamas en Israël. En saisissant un juge d'instruction, la justice française marque une étape importante dans la reconnaissance des souffrances des victimes binationales et affirme sa compétence pour juger des crimes graves commis à l'étranger contre ses ressortissants.

L'ouverture de cette enquête contre X pour "crimes de guerre" place les actions de l'armée israélienne sous le regard du système judiciaire français, une situation potentiellement source de tensions diplomatiques avec Israël. Il est cependant crucial de noter la nuance apportée par le PNAT, qui a estimé qu'il n'y avait "pas lieu" d'enquêter pour "génocide" ni pour "crime contre l'humanité".

Ce choix juridique suggère que le parquet concentre son investigation sur les circonstances spécifiques du bombardement et sa conformité avec le droit de la guerre, plutôt que sur une intention plus large de détruire un groupe ou de mener une attaque systématique contre une population civile. Cette distinction, bien que technique, est fondamentale et structure le cadre de la future enquête judiciaire, qui cherchera à établir les responsabilités dans la mort des deux enfants.