L'ouverture du poste-frontière de Rafah, unique point de passage entre la bande de Gaza et l'Égypte, est devenue un enjeu diplomatique et humanitaire majeur. Une récente annonce israélienne concernant sa réouverture a déclenché une série de réactions internationales, soulignant les divergences sur les modalités de son fonctionnement. Israël a annoncé que, conformément à l'accord de cessez-le-feu, le passage de Rafah ouvrirait « dans les prochains jours exclusivement pour la sortie des résidents de la bande de Gaza vers l'Égypte ». Cette opération, qui serait coordonnée avec les autorités égyptiennes et supervisée par une mission de l'Union européenne, était prévue dans le plan de paix américain de Donald Trump.
Cependant, cette proposition d'ouverture à sens unique a été immédiatement contestée.
L'Égypte, soutenue par huit autres pays musulmans, a réagi en démentant tout accord qui ne concernerait qu'un flux de sortie.
Le Caire a exigé que le transit soit possible dans les deux sens, pour permettre non seulement la sortie des personnes mais aussi l'entrée de l'aide humanitaire et le retour des résidents. La réouverture de ce point de passage, contrôlé par l'armée israélienne depuis mai 2024, est réclamée de longue date par l'ONU et les organisations humanitaires, qui le jugent essentiel pour acheminer nourriture et carburant dans un territoire où plus d'un demi-million de personnes sont confrontées à la famine.
En résuméLe statut du poste-frontière de Rafah est un point de friction majeur. L'annonce par Israël d'une ouverture unilatérale pour la sortie des Gazaouis a été fermement rejetée par l'Égypte et d'autres pays, qui exigent un passage bidirectionnel pour des raisons humanitaires, illustrant les tensions persistantes malgré le cessez-le-feu.