Le conflit à Gaza est inextricablement lié à la situation politique et judiciaire précaire du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Ce dernier est non seulement confronté à des accusations internationales liées à la conduite de la guerre, mais il utilise également le contexte sécuritaire pour manœuvrer sur la scène politique intérieure. Sur le plan international, Benyamin Nétanyahou est visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza.
Cette situation isole davantage le Premier ministre sur la scène mondiale et complique les relations diplomatiques, y compris avec des alliés comme l'Allemagne.
Sur le plan intérieur, M. Nétanyahou, qui fait face à un procès pour corruption, fraude et abus de confiance depuis 2020, a récemment sollicité une grâce présidentielle.
Il a également justifié de fréquentes demandes d'annulation de ses audiences en invoquant la nécessité de gérer la guerre. Ses détracteurs y voient une manœuvre pour échapper à la justice et une attaque contre l'État de droit, l'accusant de détruire les institutions pour assurer sa survie politique. Bien que la société israélienne soit politiquement divisée, elle fait bloc derrière son armée, mais l'opposition exige la démission du Premier ministre, créant une tension palpable entre la gestion du conflit et les crises politiques internes.
En résuméLa gestion de la guerre à Gaza par Benyamin Nétanyahou est indissociable de ses propres démêlés judiciaires. Faisant face à un mandat d'arrêt de la CPI et à un procès pour corruption, il utilise le conflit pour tenter de se maintenir au pouvoir, ce qui lui vaut de vives critiques de l'opposition qui l'accuse d'instrumentaliser la crise sécuritaire.