D'une part, des documents déclassifiés, analysés par l'ONG NGO Monitor, suggèrent que des projets humanitaires financés par l'Union européenne à Gaza auraient pu servir les intérêts du Hamas. Ces révélations, qui jettent une lumière crue sur les interactions entre le groupe terroriste et des ONG européennes, mettent en cause notamment l'ONG Oxfam, bien que la nature exacte de l'implication reste à clarifier. Ces soupçons de détournement de fonds européens sont particulièrement sensibles, car ils pourraient remettre en question les mécanismes de financement de l'aide au développement et humanitaire dans les zones de conflit. D'autre part, des accusations de pillage de l'aide humanitaire ont été portées au niveau local. Yasser Abou Chabab, le chef de milice anti-Hamas récemment tué, était accusé par de nombreux Gazaouis de s'approprier l'aide qui parvenait dans le territoire palestinien. Ces deux affaires, bien que de nature différente, illustrent les défis immenses liés à l'acheminement et à la distribution de l'aide dans un environnement complexe et fragmenté, où le contrôle des ressources est un enjeu de pouvoir majeur.