L'annonce par Israël de la réouverture prochaine du passage de Rafah pour les sorties de Gaza vers l'Égypte a immédiatement créé des tensions diplomatiques, Le Caire refusant une ouverture à sens unique et exigeant un transit dans les deux sens. Mercredi, le COGAT, l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, a annoncé que "le passage de Rafah ouvrira dans les prochains jours exclusivement pour la sortie des résidents de la bande de Gaza vers l'Égypte". Cette mesure, prévue dans l'accord de cessez-le-feu, serait coordonnée avec l'Égypte et supervisée par une mission de l'Union européenne. Cependant, la réaction de l'Égypte a été rapide et ferme. Dans un communiqué citant une source officielle, Le Caire a démenti tout accord pour une ouverture unilatérale et a insisté sur le fait que "si un accord est conclu pour ouvrir le passage, celui-ci se fera dans les deux directions pour entrer et sortir de la bande de Gaza, conformément au plan du président américain Donald Trump".
Cette divergence met en lumière un point de friction majeur.
Pour Israël, permettre uniquement les sorties pourrait être une mesure sécuritaire, tandis que pour l'Égypte et les organisations humanitaires, un accès bidirectionnel est crucial pour l'entrée de l'aide humanitaire et le retour éventuel des civils.
Huit pays musulmans ont également dénoncé le projet israélien.
Le poste-frontière de Rafah, contrôlé par l'armée israélienne depuis mai 2024, est un point de passage vital pour l'enclave palestinienne, qui fait face à une grave crise humanitaire.
En résuméLe projet de réouverture du passage de Rafah est devenu un point de discorde, Israël proposant une sortie à sens unique pour les Gazaouis et l'Égypte insistant sur un trafic bidirectionnel, ce qui met en évidence de profonds désaccords sur la gestion des frontières de Gaza et l'accès humanitaire.