La situation sanitaire à Gaza atteint un point critique, avec des appels urgents de Médecins Sans Frontières pour l'évacuation de milliers de patients, tandis que des Gazaouis déjà hospitalisés à Jérusalem se retrouvent dans une situation précaire et incertaine. Hani Isleem, coordinateur des évacuations médicales pour MSF, a lancé un appel alarmant à la communauté internationale, soulignant que les besoins sont "immenses" et que des "centaines de personnes étaient déjà décédées faute d’évacuation". Cette urgence sanitaire est directement liée à la question de l'ouverture du poste-frontière de Rafah, seul point de sortie possible pour les cas médicaux graves qui ne peuvent être traités dans les infrastructures dévastées de l'enclave.
La situation des patients gazaouis déjà pris en charge en Israël avant l'intensification du conflit illustre également le drame humain.
Mi-novembre, 96 patients et leurs accompagnateurs, qui étaient coincés à Jérusalem et Tel-Aviv depuis deux ans, sont retournés à Gaza de leur plein gré. Ceux qui restent se languissent de leurs proches mais sont conscients qu'ils "seraient déjà morts s'ils étaient restés dans l'enclave".
Dans un autre effort pour soulager les traumatismes, un programme thérapeutique utilise des casques de réalité virtuelle pour transporter des enfants marqués par la guerre dans un monde apaisé, loin de la destruction quotidienne.
En résuméLa grave crise sanitaire à Gaza nécessite des évacuations médicales massives, comme le soulignent les ONG, mais les défis logistiques et politiques, y compris le statut du passage de Rafah, créent une situation de vie ou de mort pour des milliers de patients.