L'ONG dénonce un nombre de morts en forte hausse et accuse directement l'armée israélienne d'être un acteur majeur de cette violence.
Selon le bilan de RSF, 67 journalistes ont été tués dans le monde dans l'exercice de leur métier entre le 1er décembre 2024 et le 1er décembre 2025. Près de la moitié de ces décès, soit au moins 29, ont été enregistrés dans la bande de Gaza.
L'organisation souligne que beaucoup ont été tués "sous le feu des forces armées israéliennes". Le rapport va plus loin, affirmant que "l’armée israélienne est le pire ennemi des journalistes" et qu'elle serait responsable de plus de 43 % des crimes commis contre eux au cours des douze derniers mois. Ces accusations sont formulées alors que le droit international impose la protection des journalistes en tant que civils dans les zones de guerre. RSF, qui a porté plainte pour crimes de guerre, dénonce une possible intentionnalité dans le ciblage des médias.
De son côté, Israël justifie ses actions en affirmant viser le Hamas, organisation qu'elle considère comme terroriste.
Un cas emblématique cité est celui du correspondant d'Al-Jazeera, Anas al-Sharif, dont la mort en août a été revendiquée par l'armée israélienne qui l'accusait d'être un "terroriste", des allégations rejetées comme infondées par RSF.
Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, a déclaré : "voilà où mène la haine des journalistes, voilà où mène l’impunité", appelant les gouvernements à réaffirmer leur engagement pour la protection des journalistes plutôt que d'en faire des cibles. Cette situation dramatique est complétée par la formation de jeunes Palestiniens à Gaza par des ONG françaises pour qu'ils puissent documenter eux-mêmes le conflit et devenir "la voix des sans-voix".












