Cette escalade intervient malgré un cessez-le-feu en vigueur et des discussions politiques naissantes entre les deux pays, illustrant la fragilité de la situation à la frontière nord d'Israël.

Dans la nuit du 8 au 9 décembre, l'aviation israélienne a frappé plusieurs cibles au sud du Liban.

L'armée israélienne a déclaré avoir visé "des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste" Hezbollah, incluant un site de lancement, des champs de tirs et un complexe d'entraînement. Ces raids sont survenus peu après que l'armée a annoncé des frappes imminentes et appelé les habitants de plusieurs villages à évacuer.

Cette intensification des opérations militaires se produit en dépit d'un contexte diplomatique complexe. En effet, des premières discussions directes en plusieurs décennies ont eu lieu entre des représentants libanais et israéliens.

Le président libanais Joseph Aoun a demandé à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU de faire pression sur Israël pour qu'il respecte le cessez-le-feu et se retire des positions qu'il occupe encore à la frontière. Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a pour sa part assuré que son mouvement soutenait l'approche diplomatique de Beyrouth. Cependant, Israël justifie ses actions en accusant le Hezbollah de se réarmer et de violer les termes de la trêve, avec le soutien des États-Unis. Le Premier ministre israélien a rappelé que le désarmement du Hezbollah restait une exigence "incontournable" pour son pays.

Cette situation démontre que la frontière israélo-libanaise reste un front actif, directement lié aux dynamiques du conflit plus large au Proche-Orient.