L'armée israélienne a mené une frappe ciblée qui a entraîné la mort de Raad Saad, considéré comme le numéro deux du Hamas à Gaza. Cette opération, survenue dans un contexte de cessez-le-feu fragile, représente l'élimination du plus haut gradé du mouvement depuis l'entrée en vigueur de la trêve. L'assassinat a été ordonné par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Israël Katz, présenté comme une riposte à l'activation d'un engin explosif ayant blessé des soldats israéliens. Les autorités israéliennes ont justifié cette action en soulignant le rôle de Saad dans les activités de réarmement du Hamas et l'ont décrit comme « l'un des architectes » de l'attaque du 7 octobre 2023. L'opération a été menée rapidement, suite à des renseignements du Shin Bet indiquant un rare déplacement de Saad à la surface dans la ville de Gaza. Une vidéo de l'attaque contre son véhicule a été diffusée.
Raad Saad était une figure historique du Hamas, actif depuis les années 1990 et proche du fondateur, Cheikh Ahmed Yassine.
Après avoir occupé divers postes de commandement, dont celui de la brigade de la ville de Gaza et la création de l'unité de commandos marins, il avait été récemment promu numéro deux des opérations quotidiennes. Cette élimination ciblée, bien que non planifiée de longue date selon certains observateurs, risque d'exacerber les tensions et de compliquer davantage les négociations sur le maintien du cessez-le-feu et la transition vers la phase II de l'accord de paix, qui porte sur la gestion future de Gaza et le désarmement du Hamas. L'impact géopolitique est significatif, étant donné le rang élevé de Saad au sein du mouvement.
En résuméL'élimination ciblée de Raad Saad par Israël, justifiée comme une mesure contre le réarmement du Hamas, fragilise un cessez-le-feu déjà précaire. Cet acte risque de compliquer les négociations pour la phase II de l'accord de paix et d'intensifier les tensions dans la région.