Cependant, cette avancée est assombrie par des difficultés persistantes pour les acteurs humanitaires.

Plusieurs ONG, actives de longue date à Gaza, déplorent leur mise à l'écart au profit d'organisations jugées plus alignées sur le plan de paix américain ou qui acceptent de limiter leur liberté de parole. Ces organisations dénoncent « la militarisation et la politisation de l’aide », estimant que ce « cadre humanitaire israélo-américain » fonctionne comme une « grande trieuse ».

Le travail des ONG, deux mois après le début du cessez-le-feu, reste extrêmement difficile. De plus, le Hamas accuse Israël de ne pas respecter ses engagements en matière d'aide humanitaire, affirmant que le point de passage de Rafah n'est toujours pas ouvert comme convenu et que le volume d'aide autorisé reste insuffisant. Ces obstacles logistiques et politiques compromettent l'efficacité de la réponse humanitaire dans un contexte où les besoins de la population gazaouie sont immenses et croissants, notamment en raison de la crise climatique et sanitaire.