La proposition a été détaillée par Khaled Meshaal, ancien chef du mouvement, qui a affirmé que « l'idée d'un désarmement total est inacceptable pour la résistance », comparant cela à « enlever notre âme ».

À la place, le Hamas suggère un « stockage » de ses armes qui fournirait des garanties contre une escalade militaire. Cette mesure serait conditionnée au retrait complet de l'armée israélienne de la bande de Gaza.

Pour consolider cet arrangement, le Hamas propose une « hudna », une trêve à long terme d'une durée de sept à dix ans, dont le respect serait garanti par des pays médiateurs. Par ailleurs, le mouvement s'est dit ouvert au déploiement d'une force internationale de maintien de la paix, comme la FINUL au Liban, mais uniquement le long de la frontière avec Israël, et non à l'intérieur de Gaza, ce qui serait considéré comme une « occupation ». La réaction d'Israël a été sans équivoque : un responsable gouvernemental a affirmé que « le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée ».

Ce refus catégorique met en lumière le fossé qui sépare les deux parties sur l'une des conditions sine qua non de la phase II du plan de paix, rendant toute progression des négociations extrêmement difficile.