De nouvelles procédures administratives israéliennes et un cadre humanitaire remanié politisent l'aide et marginalisent les acteurs de longue date.

Une source d'inquiétude majeure est la nouvelle procédure d'enregistrement mise en place par Israël. La délivrance des autorisations pour les ONG opérant à Gaza relève désormais de la compétence du ministère de la Diaspora et de la Lutte contre l'antisémitisme, ce qui crée une incertitude considérable pour les organisations en attente de leur statut d'ici la fin de l'année. Parallèlement, plusieurs ONG déplorent leur mise à l'écart au profit d'organisations jugées plus alignées sur le plan de paix de l'administration Trump ou de celles qui acceptent de limiter leur liberté de parole. Les humanitaires dénoncent ce qu'ils qualifient de "militarisation et politisation de l'aide". Cette situation est particulièrement critique dans une région où, même avant la guerre, 80 % de la population dépendait de l'aide extérieure.

Ces entraves bureaucratiques et politiques s'ajoutent aux difficultés logistiques et sécuritaires sur le terrain, compliquant davantage le travail des ONG deux mois après l'instauration du cessez-le-feu.