Bien qu'il ait permis d'instaurer un cessez-le-feu, les désaccords profonds entre les parties empêchent la transition vers sa deuxième phase, cruciale pour une paix durable.

La feuille de route américaine prévoit un processus en plusieurs étapes. La première, largement accomplie, comprenait un cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre et la libération d'otages. Cependant, le passage à la phase deux est bloqué par des obstacles majeurs. Le principal point de friction est le désarmement du Hamas, une condition sine qua non pour Israël, mais que le mouvement islamiste rejette. Un autre blocage important est la non-restitution de la dépouille de Ran Gvili, le dernier otage israélien. La deuxième phase du plan est ambitieuse : elle inclut le retrait complet de l'armée israélienne de Gaza, le déploiement d'une force de stabilisation internationale et la démilitarisation effective du Hamas. Sur le plan politique, le projet propose la création d'un "Conseil de paix", composé de dirigeants mondiaux, pour superviser un comité technocratique palestinien chargé de l'administration de l'enclave. Le Hamas a exprimé son opposition à cette structure de gouvernance. L'analyste géopolitique Michel Fayad note que le refus probable du Hamas de désarmer risque de raviver les hostilités, prolongeant ainsi l'instabilité.