Cette mesure suscite une vive inquiétude au sein de la communauté humanitaire, alors que plus de deux millions de Palestiniens dépendent de l'aide pour leurs besoins les plus élémentaires. La nouvelle procédure d'enregistrement des ONG est désormais gérée par le ministère israélien de la Diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme, un changement qui, selon les observateurs, vise à écarter les organisations jugées "hostiles". Les ONG ayant par le passé dénoncé un "génocide" à Gaza seraient particulièrement ciblées.

Les organisations concernées, qui attendaient une décision sur leur statut d'ici le 31 décembre, voient leur capacité à fournir des soins, de la nourriture, de l'eau et des abris drastiquement réduite. Cette situation alarme l'ONU et les acteurs humanitaires, qui préviennent d'un risque majeur pour l'accès aux services vitaux dans une enclave où 80 % de la population dépendait déjà de l'aide extérieure avant la guerre. Le durcissement des conditions d'enregistrement est perçu comme une tentative de contrôler le discours sur la situation à Gaza et de limiter la présence d'acteurs internationaux critiques envers la politique israélienne. Cette décision risque d'aggraver davantage la crise humanitaire en cours en privant la population d'une aide indispensable.