Cette rencontre, facilitée par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, signale une rupture de l'isolement diplomatique de la Russie et suscite des réactions mitigées en Europe. L'annonce de ce sommet, faite juste avant la visite de Volodymyr Zelensky à Washington, a été perçue comme une manœuvre diplomatique significative. L'échange téléphonique de deux heures entre les dirigeants américain et russe a été décrit comme "extrêmement franc et empreint de confiance" par Moscou. La rencontre se tiendra en Hongrie, un choix qui consacre le rôle de médiateur de Viktor Orban entre l'Est et l'Ouest. Ce dernier a souligné que "la Hongrie est aujourd’hui le seul pays européen capable d’organiser un tel sommet".

Pour les capitales européennes, notamment les pays baltes et la Pologne, cette initiative est vue comme une "trahison de la posture belliciste de l’OTAN". La Commission européenne a accueilli la perspective avec prudence, déclarant que "toute réunion qui fait avancer le processus visant à instaurer une paix juste et durable en Ukraine est la bienvenue", tout en rappelant que le président russe est visé par un mandat d'arrêt de la CPI. Cette diplomatie parallèle place l'Europe en marge des grandes négociations, devenant, selon un analyste, "le dindon de la farce stratégique". Pour Donald Trump, ce sommet est un test : il pourra se prévaloir d'une désescalade en cas d'ouverture de Poutine, ou durcir le ton en cas d'échec.