Une vague d'attaques russes massives a visé les infrastructures énergétiques et gazières de l'Ukraine, provoquant des coupures d'électricité généralisées dans de nombreuses régions. Kiev dénonce une "militarisation de l'hiver" et s'efforce de protéger ses installations critiques à l'approche du froid. Au cours de la semaine, la Russie a multiplié les tirs de drones et de missiles, touchant des sites énergétiques dans au moins huit régions, dont celles de Kiev, Kharkiv, Dnipropetrovsk et Odessa. Dans la nuit de mercredi à jeudi, 37 missiles et 300 drones d'attaque auraient été lancés, selon l'armée ukrainienne. Ces frappes ont entraîné la mise à l'arrêt d'un site de production de gaz et ont causé des dégâts importants au réseau électrique.
L'opérateur national Ukrenergo a été contraint d'instaurer des coupures d'urgence dans la quasi-totalité du pays pour stabiliser le système.
Le président Zelensky a accusé Moscou de vouloir "semer le chaos" et de mener une "double terreur". La campagne de bombardements a débuté plus tôt que les années précédentes, détruisant dès début octobre 50% des capacités de production de gaz naturel du pays, ce qui annonce un hiver particulièrement difficile pour la population civile. Face à cette situation, l'Ukraine a réitéré ses appels à ses alliés pour obtenir davantage de systèmes de défense antiaérienne, notamment des Patriot, afin de protéger ses villes et ses infrastructures vitales.
Le gouvernement a promis un renforcement de la protection des sites essentiels, mais la pression sur le réseau énergétique reste immense.
En résuméEn ciblant massivement les infrastructures énergétiques ukrainiennes, la Russie a provoqué des coupures de courant à l'échelle nationale. Cette stratégie de "militarisation de l'hiver" met l'Ukraine au défi de protéger son réseau et sa population avant les grands froids, tout en accentuant la demande d'aide internationale en matière de défense antiaérienne.