Ces fonds seraient principalement destinés à l'achat d'armements produits par des fabricants européens.

Depuis l'invasion de 2022, plus de 200 milliards d'euros d'actifs de la banque centrale russe sont immobilisés au sein de l'UE, principalement auprès de l'institution financière Euroclear à Bruxelles. Le montage financier proposé, soutenu notamment par l'Allemagne, consiste à utiliser une partie de ces avoirs comme garantie pour un "prêt de réparations". L'Ukraine ne serait tenue de rembourser ce prêt que si la Russie lui verse des réparations de guerre.

Si Moscou refuse, les sanctions et le gel des avoirs resteraient en vigueur. Ce mécanisme complexe permettrait de contourner les obstacles juridiques liés à une confiscation directe des actifs, une mesure qui pourrait miner la confiance dans l'euro et exposer des actifs européens à l'étranger à des représailles.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a défendu ce plan en affirmant qu'il enverrait un signal fort à Vladimir Poutine, montrant que "notre soutien à l’Ukraine ne va pas s’arrêter, mais qu’il s’accroît".

Plusieurs États membres ont insisté pour que les produits de ce prêt soient prioritairement utilisés pour l'achat d'armement en Europe, renforçant ainsi la base industrielle et technologique de défense du continent.