Cette rencontre, la deuxième consacrée à la guerre en Ukraine, est perçue comme un moment potentiellement décisif, mais suscite également de vives inquiétudes en Europe. La perspective de ce sommet bilatéral en Hongrie, un pays membre de l'UE dirigé par le pro-russe Viktor Orbán, a été accueillie avec une grande méfiance par les alliés de l'Ukraine. De nombreux articles soulignent le risque d'un accord conclu au détriment de Kiev et de la sécurité européenne, un analyste craignant que « si Zelensky et les Européens ne sont pas associés, on revivra un Munich ou un Yalta !

».

La diplomatie s'active pour organiser la rencontre, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et Marco Rubio, ayant eu une conversation téléphonique qualifiée de « constructive » pour discuter des « mesures concrètes possibles ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré prêt à participer « s'il [est] invité », que ce soit dans un format tripartite ou via une « diplomatie itinérante » où Trump rencontrerait séparément Poutine puis Zelensky.

Emmanuel Macron a également insisté pour que les Européens soient « autour de la table » si la sécurité du continent est discutée. Le choix de Budapest est vu comme une victoire pour Viktor Orbán, qui se positionne en « faiseur de paix » tout en étant accusé de « saboter les efforts européens ». La logistique du voyage de Poutine est également complexe, le président russe étant sous le coup d'un mandat d'arrêt de la CPI. Le ministre polonais des Affaires étrangères a averti que si l'avion de Poutine survolait la Pologne, il pourrait être contraint d'atterrir pour être livré à la justice internationale.