Les Européens et Zelensky fixent la ligne de front comme "base" des négociations
Face à l'initiative diplomatique de Donald Trump, l'Ukraine et ses principaux alliés européens ont adopté une position commune ferme concernant d'éventuelles négociations de paix. Ils insistent sur le fait que la ligne de contact actuelle doit servir de point de départ à toute discussion avec la Russie. Dans une déclaration conjointe, Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, ont affirmé que « la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations ». Cette position vise à contrer les pressions pour des concessions territoriales unilatérales et à s'assurer que Kiev négocie depuis « la position la plus forte possible ». Les analystes soulignent que cette approche est pragmatique : elle reconnaît que l'Ukraine n'a actuellement pas les moyens militaires de reconquérir la totalité de son territoire occupé, soit environ 20 %. En partant de la ligne de front, qui s'étend sur près de 1000 kilomètres, les Ukrainiens espèrent obtenir un cessez-le-feu qui mettrait fin au « grignotage territorial » russe et préserverait leur souveraineté. Cette position commune est également un message envoyé à Washington, pour poser des conditions claires avant le sommet de Budapest. Cependant, Moscou rejette cette prémisse, estimant qu'un cessez-le-feu ne peut intervenir qu'à l'issue des discussions et maintient ses exigences, notamment le contrôle de l'entièreté de l'oblast de Donetsk. La seule concession envisagée par la Russie, un retrait des régions de Kherson et Zaporijjia qu'elle ne contrôle pas entièrement, est qualifiée de « fausse concession ».



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